
Avant, quand Mars arrivé, on parlait des giboulées qui viendraient avec, Avril c'était le renouveau, le printemps, Décembre la neige, Noël. Cette année j'ai découvert quelque chose de nouveau.
Mars c'est la saison ou les gens perdent pieds, je ne sais pas trop comment ni pourquoi. Pas contre je sais qu'à partir de cette année, je craindrai ce moi de Mars plus encore, qu'un enfant craint le père fouettard.
En ce moi de Mars j'ai vu autour de moi tant de chose s'écrouler, tant chez moi que chez les autres... Des gens que l'on croyait stables, chutent et se retrouvent au fin fond du gouffre...
Dans environ trois semaines je fais fêter mes 21ans, je disais en plaisantant que plus rien ne me serait interdit, je pourrai même boire de l’alcool aux U.S.A , plus d’interdit en dehors de me présenter aux présidentielles en France, là il me faut encore attendre deux ans mais bon, comme ça ne fait pas parti de mes projets je n’y pense pas trop. Sauf que finalement Avril est presque là et je ne pense plus à ça, je pense à quel psy je vais aller voir, à des amis qui vont mal eux aussi, j’y pense avec regrets, il y a peu de temps ils allaient si bien et en l’espace de quelques semaines ils ont basculé. Alors je leur dit de ne pas perdre espoir car, je sais qu’ils seront capables de s’en sortir, et puis quand je me retrouve seule, je me dis « Tu tiens de bien beau discours ma belle, alors pourquoi es-tu incapable d’appliquer pour toi ce que tu leur dis ?! » Ah.... Comme il est vrai qu’entre la théorie et la pratique il a une marge !!!
J’ai beau essayé de réfléchir posément je suis incapable de trouver une explication à ces dernières semaines. Alors, tout ce qu’il reste à faire c’est de relever la tête, de prendre une bonne inspiration, et d’avancer.
Aller en cours, voir des gens, avoir un rythme de vie, ne pas trop réfléchir et puis quand trop de choses se bousculeront venir ici, et laisser sortir ce qui m’étouffe.
On m’a dit, la semaine dernière que ce que l’on avait vécu n’était pas une finalité en soi, que ce n’est pas parce qu’on a pris un chemin une fois, qu’il devenait la seule route praticable, c’est une possibilité, mais pas la seule, alors qu’il fallait sortir la tête de l’eau afin de voir Toutes les routes qui s’offrent à nous ! C’est vrai, après avoir écrit tout ça, je m’arrête une minute, je respire, et je vois que la dépression n’est pas une finalité, autant pour moi, que pour les gens qui m’entourent si on a pu le faire une fois, on le refera et ce jusqu’à ce que nos problèmes soient réglés, et pour ça merci ma D. !
Un discours peut-être, optimiste à en donner la nausée, mais si personne ne tient de tel discours, que nous reste-t-il ? Les guerres, les génocides, les candidats pourris jusqu’à la moelle, les perturbations climatiques, et j’en passe, il suffit désormais d’allumer sa télévision à l’heure du journal de 20H, pour avoir besoin d’un psy !
Enfin, voilà.
Espérons simplement que le moi de Mars n’aie pas instauré une nouvelle tradition !





